Et exspecto resurrectionem mortuorum est une oeuvre écrite en 1964, commande d’André Malraux, pour un orchestre très spécial : des bois, des cuivres et des percussions. Elle comporte cinq sections et son exécution dure environ 35 minutes. Sur le plan stylistique on se situe dans le Messiaen des années 60, assez proche de Des Cayons et des Etoiles. Ce n’est ni le Messiaen de jeunesse, ni le Messiaen « avant-gardiste » des années 50, ni le Messiaen synthétisant son oeuvre dans les années 80/90, mais un Messiaen plus ascétique, dépouillé. Les gongs et les cloches donnent une ambiance très extrême-orientale. J’avoue ne pas être très sensible à cette ambiance. Si la dernière des cinq sections me semble réussie, le reste n’est pas ce que Messiaen a composé de plus inspiré, loin s’en faut.
Au contraire Le Tombeau resplendissant est une oeuvre symphonique de jeunesse très réussie, très voisine dans l’esprit de Les Offrandes oubliées. Enfin le CD se termine par une oeuvre de jeunesse que Messiaen a du reconstituer de tête après la guerre : Hymne au Saint Sacrement. Oeuvre extrêmement inspirée, aux accents très debussystes.
Rien à reprocher à l’ONL dirigé par Jun Märkl.